• Mario Vargas Llosa, Temps sauvages

    Mario Vargas Llosa, Temps sauvages 

    Rentrée littéraire 2021 #14

    Mario Vargas Llosa, Temps sauvages, Gallimard

    Qu’est-ce que j’apprends ? Les États-Unis auraient planifié, soutenu, voire organisé des coups d’État contre des pays souverains ? Au profit, dans le cas de ce livre, d’une multinationale bananière qui ne supportait pas qu’on veuille lui faire payer des impôts sur ses faramineux bénéfices, qu’on autorise les syndicats et qu’on donne à des paysans pauvres les terres qu’elle possédait sans les exploiter ? Ben ça alors !
    Nous sommes au Guatemala, en 1954, mais aussi avant et après, tant Vargas Llosa se joue de la chronologie. Il nous balade sur près de cent ans de multitude sauvage où un dictateur chasse l’autre , où les dictateurs du sous-continent – et ils ne manquent pas – se serrent les coudes, se donnent la main et font un bras d’honneur aux peuples.
    Pourquoi malmener la chronologie, me direz-vous – ou pas ? L’intérêt – car il doit toujours y en avoir un, au risque de tomber dans le procédé – est de ce centrer sur une action, un épisode et d’en rendre les tenants et les aboutissants, au-delà du seul déroulement ; de montrer l’évolution des personnages. La façon est évidemment très adaptée au sujet, aux retournements incessants et aux inéluctables trahisons.
    Vargas Llosa, dernier représentant vivant du « boom latino-américain », ajoute une référence au catalogue qui pourrait bien être un point d’orgue.

    Mario Vargas Llosa, Temps sauvages, Gallimard, 2021

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