• Kinga Wyrzykowska, Patte blanche

    Kinga Wyrzykowska, Patte blanche 

    Rentrée littéraire 2022 #24

    Kinga Wyrzykowska, Patte blanche

    Prenez une famille bien française, ordinaire mais tout de même assez bourgeoise. Vous aurez bien sûr votre dose de parcours individuels plus ou moins croustillants qui viendront, comme des réminiscences, chatouiller le vécu de chacun. Placez l’histoire dans un contexte d’attentats terroristes. Il suffira alors de peu de choses pour faire basculer les membres de la famille, la mère, ses deux fils, sa fille, la belle-fille, le beau-fils et les petits-enfants, dans une spirale de peurs plus ou moins justifiées, de défenses disproportionnées, d’isolement allant à l’extrême.

    L’apparition d’un demi-frère inconnu et le retournement d’une patiente qui soudainement n’aime plus le nouveau nez que lui a fait le fils chirurgien esthétique, voilà les points de départ. La tension monte ensuite, inexorable et à sa suite les réactions délirantes de cette petite troupe.

    On peut considérer le roman comme une bonne transposition de notre société qui répond par une nouvelle loi régressive à chaque incident, oubliant même que des dispositions existent, dans son arsenal juridique pour répondre à la plupart des cas. Ou qui se protège à l’excès, comme ces résidences privées qui se barricadent contre un péril souvent plus imaginaire que réel.

    C’est exactement ce que fera cette famille, tout l’intérêt du livre étant de suivre la montée des peurs, des haines et des fantasmes.

    Kinga Wyrzykowska, Patte blanche, Le Seuil, 320 pages

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