• Sandrine Collette, On était des loups

    Sandrine Collette, On était des loups 

    Rentrée littéraire 2022 #15

    Sandrine Collette, On était des loups

    Comment devient-on père ? Pas évident pour l’autrice de répondre à la question qui pourrait sembler incongrue à de nombreux pères. Mais ce père-là, Liam, est déjà inapte pour la société, qu’il préfère éviter de peur de déraper. Il a choisi la montagne, loin de tout, les premiers voisins à deux heures de cheval, la ville à six jours de marche. Une vie de trappeur dans laquelle l’a rejoint Ava, une femme qui n’aime pas la ville non plus. La naissance de Aru, quelques années plus tard, chamboule ces existences. Souvent absent pour ses expéditions de chasse, Liam mettra cinq ans avant de réaliser qu’il a un fils. Pourra-t-il l’aimer ? Un évènement va encore rebattre les cartes et la relation entre Liam et Aru sera l’enjeu d’une longue chevauchée dans les forêts.

    On est dans un faux roman américain, comme s’y sont déjà aventurés Tanguy Viel dans « La disparition de Jim Sullivan », Céline Minard dans « Faillir être flingué » ou Christine Montalbetti dans « Romans américains », pour rester dans les beaux textes. À ce propos, on peut s’interroger sur l’existence ou pas de faux romans français écrits par des auteurs états-uniens. Pas sûr. Il faut dire que la littérature française, faute de traductions, occupe peu de place outre-Atlantique.

    Comme on aime la littérature des grands espaces, on suit avec plaisir l’épopée de Liam et Aru, narrée par Liam, dont la colère à fleur de peau trouvera quelques occasions d’exploser, s’approchant de l’irrémédiable et de l’horreur absolue.


     Sandrine Collette, On était des loups, JC Lattès, 208 pages

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