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Muriel Barbery, Une heure de ferveur
Rentrée littéraire 2022 #16
Muriel Barbery, Une heure de ferveur
Après le faux roman américain de Sandrine Collette, voici le faux roman japonais de Muriel Barbery. Certains y retrouveront un sens certain de la poésie, d’autres l’obscurité profonde d’un combat de corbeaux dans un baril de goudron…Pour sa défense, on reconnaîtra qu’après une première moitié qui nécessitera une bonne heure de ferveur japonisante, le roman s’éclaire en adoptant une forme plus narrative. Et là encore, se pose la question de comment être père. Si chez Collette le fils se prénommait Aru, ici c’est le père qui se nomme Haru. C’est dingue, non ?
aru est marchand d’art à Kyoto, il boit du saké avec ses amis et fréquente de belles étrangères – entre autres. Mais comment gérer sa paternité quand la mère de sa fille lui déclare qu’elle se tuera s’il cherche à voir leur enfant ?
Saupoudrez l’ensemble de quelques promenades entre temples et jardins pleins de sens, tremblements de terre et tsunami fukishimien et vous obtenez l’ambiance adéquate. Avec de beaux chapitres sur l’amitié et le deuil.
Muriel Barbery, Une heure de ferveur, Actes Sud, 208 pages
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