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Blandine Rinkel, Vers la violence
Rentrée littéraire 2022 #12
Blandine Rinkel, Vers la violence
Il existe de nombreuses formes de violence et il y a bien des manières d'aller vers la violence. Quand on entend le mot, il nous vient spontanément à l’esprit la violence physique, les coups, les agressions. Mais l’on sait bien, dès que l’on réfléchit un peu, que les violences morales, sociales, intellectuelles, sexuelles et j’en oublie peuvent s’avérer encore plus destructrices.
La narratrice, Lou, adore son père avec lequel règne une complicité à toute épreuve dont la mère est à peu près exclue. Elle l’admire, ce Gérard, père exubérant, imprévisible, hors normes avec lequel, c’est entendu, elle se mariera quand elle sera adulte.
On se doute bien qu’il y a un loup derrière cette relation, si belle et si forte. Et dans ce père. Et qu’en lui git une faille dont Lou n’aperçoit que les bords et dont il sort parfois des choses faisant saillir la bête assoupie chez Gérard.
Comment une enfant peut-elle se construire à côté d’un tel géniteur ? Comment regarder les autres hommes quand son propre père est un héros admiré de tous ? Peut-on retourner la violence ?
On ne s’arrêtera pas sur les quelques fautes passées au travers de l’édition et de la correction – ah ben si, on s’est arrêté, trop tard !
Blandine Rinkel, Vers la violence, Fayard, 378 pages
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